L’auteur examine la diversité des méthodes de mesure de la résilience des ménages agricoles face aux aléas climatiques, soulignant le manque de consensus parmi les chercheurs. Deux tendances émergent dans les études empiriques : la réduction à trois ou quatre dimensions de la résilience et l’utilisation de mesures objectives et subjectives. L’étude se concentre sur la résilience des agriculteurs du Burkina Faso face à la sécheresse et aux inondations, en adoptant une approche objective mesurant les capacités d’anticipation, d’adaptation et d’absorption. Les scores obtenus sont utilisés pour créer un indice de résilience par analyse en composantes principales, puis une régression logistique évalue l’impact de la résilience sur la sécurité alimentaire et le profil de pauvreté des ménages. Les résultats montrent des corrélations positives entre les capacités d’anticipation, d’adaptation et d’absorption et la résilience, avec une amélioration significative de la sécurité alimentaire et une augmentation modérée du statut socioéconomique des ménages grâce à une meilleure résilience.